Soutenir un proche atteint de Maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, c’est essayer de répondre aux besoins et attentes de celui-ci afin de l’accompagner au mieux tout au long de son parcours de soins.

Au-delà de l’engagement que cela représente,l’aidant familial se voit exposé à un véritable bouleversement émotionnel et organisationnel.

Un constat laissant à penser l’importance d’un soutien psychologique à visée thérapeutique.

L'ENTRETIEN CLINIQUE

Axé sur l’analyse de la situation, l’entretien individuel porte à réflexion l’implication émotionnelle et offre à l’aidant familial un lieu d’expression psychique.

La prise de rendez-vous

Il est parfois difficile de passer le cap de ce premier appel, freiné par l’hésitation, le manque de temps ou un sentiment d’illégitimité aux soins.

Néanmoins, la consultation auprès d’un psychologue semble nécessaire lorsque des perturbateurs quotidiens (stress,anxiété, angoisses) nous privent d’une vie sociale satisfaisante. Cela concerne aussi bien les relations professionnelles que personnelles.

La démarche ne nécessite pas de prescription médicale. Cependant, le recours à un professionnel de santé afin de bénéficier de plus d’informations peut être une première démarche et le moyen de bénéficier de coordonnées.

Le cadre

Le cadre, défini en fonction des besoins et d’un commun accord, inclut aussi bien les horaires et le lieu des entretiens, la fréquence des rencontres, le tarif de celles-ci, ainsi que les conséquences pratiques d’un oubli ou d’une absence.

Des particularités techniques qu’il est essentiel d’aborder lors de la première rencontre,tout comme les attentes et objectifs qu’il est important d’identifier.

Les objectifs 

Il ne s’agit pas là d’un interrogatoire, mais d’une écoute. Le praticien tente de comprendre le contexte et ses tenants. Les premiers entretiens élaborent une présentation active du sujet lui-même, organisant son propre mode d’expression. Il convient d’évoquer la situation actuelle, le motif de sa venue, ses attentes. 

Par la suite, une attention particulière est accordée à ce qui n’a pas été dit spontanément. Cela implique de revenir sur les antécédents personnels du sujet : son conjoint, ses enfants, ses parents, sa fratrie. Les relations qu’il entretient avec chacun et la place occupée au sein de la famille. La sphère professionnelle est également abordée de par l’emprise que cette dernière peut avoir sur le quotidien. Tout comme l’impact des deuils sur le psychisme.

Un travail de pensée qui ne peut en réalité avoir de «  fin  » ; bien que les deux interlocuteurs soient amenés à ne plus se rencontrer. Le temps de parole et de réflexion offert dans le cadre de l’entretien pose au sujet des questionnements plus authentiques et une analyse plus concrète que ceux exposés à sa venue.

De plus, la prise en charge individuelle peut être l’amorce d’un travail d’élaboration groupal (développé ci après).

LE GROUPE DE PARTAGE

Pensé comme un lieu d’échange et de convivialité, le groupe de travail vise à offrir un espace d’expression libre. Lors de ces séances, il règne un climat de bienveillance et de confiance permettant aux participants de verbaliser leurs difficultés en l’absence de jugement. C’est également l’occasion de partager des expériences réelles, de répondre à certains problèmes pratiques et de retravailler la qualité de la relation entretenue avec la personne aidée.

De par ces nouveaux liens, les bénéfices sont nombreux. Outre le fait de mettre des mots sur des ressentis et de se sentir valoriser dans ce rôle partagé par des pairs, ces rencontres permettent de rompre définitivement l’isolement relationnel et social des aidants. Pour ce faire, nous proposons de dédier à chacune des 8 sessions de deux heures une nouvelle thématique.