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Baromètre 2021 Petits Frères des Pauvres Solitude et isolement, quand on a plus de 60 ans en France.

Après une première édition du baromètre sur la solitude et l’isolement des plus de 60 ans en France sortie en 2017, les Petits Frères des Pauvres publient une 2eme édition ce 30 septembre 2021 qui montre une nette aggravation de l’isolement social des personnes âgées en France. Décryptage.

 

Une hausse inquiétante de l’isolement. C’est ce qui ressort notamment de notre dernier baromètre sur la solitude et l’isolement des plus de 60 ans en France (réalisé par CSA Research, avec le soutien de la Fondation des Petits Frères des Pauvres et de la CNAV*) publié ce 30 septembre 2021. 

 

Aujourd’hui, on compte 530 000 personnes âgées en situation de mort sociale, c’est-à-dire sans ou quasiment sans contacts avec les différents cercles de sociabilité (cercle familial, amical, voisinage et réseaux associatifs). C’est l’équivalent de la ville de Lyon. En 2017, elles étaient 300 000, soit une augmentation de 77 %. Le nombre d’aînés isolés des cercles familiaux et amicaux a lui aussi plus que doublé (+ 122 %), passant de 900 000 en 2017 à 2 millions en 2021.

 

« Mourir ne me fait pas peur. Ce n’est pas vivre ce que je vis actuellement. Ce n’est pas marrant, je ne vois personne », déplore Edith, 76 ans.

 

2,5 millions de personnes âgées se sentent seules quotidiennement

 

Conséquence directe : 36 % de personnes âgées, soit 6,5 millions de personnes, se sentent seules fréquemment (vs 31 % en 2017). Elles sont 14 % (vs 11 % en 2017) soit 2,5 millions de personnes à se sentir seules tous les jours ou très souvent.

 

Ce qui semble être le plus dur dans cette solitude ? Le manque de relations de qualité. Ainsi, 6,5 millions de personnes âgées de 60 ans (vs 4,7 millions en 2017) et plus n’ont personne à qui parler de choses intimes.

 

« La solitude c’est pénible, c’est mortifère. Un chat c’est bien gentil, mais on ne peut pas avoir des discussions très profondes non plus. », observe Thomas, 60 ans.

 

D’autre part, et nous l’avons vu lors de nos derniers rapports durant la crise sanitaire, si Internet a été un outil précieux pour maintenir le lien pendant les différents confinements bien qu’il ne remplace pas une vraie relation, il est toujours un total inconnu pour 3,6 millions d’aînés en situation d’exclusion numérique.

 

Le rapport complet :

 

Rapport PFP